Etude sur les retards de paiements en Europe au 1er semestre 2023

Avec 12 jours en moyenne de retard, le comportement de paiement a tendance à se tendre en France comme en Europe avec une moyenne de 13 jours.

En France, le nombre de bons payeurs est au plus haut, mais les gros retards sont aussi plus nombreux

En France, le retard moyen remonte légèrement à la défaveur de retards supérieurs à 30 jours plus fréquents (7,6% contre 5,7% il y a un an). La proportion de bons payeurs est à son

plus haut historique, tout proche de 50% (49,3%), un ratio comparable à celui de l’Europe (49,9%).

La situation se tend fortement chez les PME mais aussi

les TPE.


« Les premières analyses de l’été confirment Légende l’incertitude du premier semestre. Les PME restent à la peine.
Mais c’est sur le périmètre des très petites entreprises que
les tensions seraient les plus fortes. Les TPE de moins de
trois salariés pourraient approcher 13 jours de retard sur le troisième trimestre 2023, un niveau très inhabituel pour une population généralement contrainte à des règlements plus
prompts. » Thierry Millon.

Carte du comportement des paiements en région en
nombre de jours de retard

En Europe, le plafond des 13 jours finalement difficile à briser

Sur le podium des bons élèves, l’Allemagne et les Pays Bas.

Les Pays-Bas et l’Allemagne, les deux leaders historiques, ne vacillent pas et se maintiennent sous le seuil des 7 jours, à respectivement 4,1 jours et 6,2 jours.
Cette « culture payeur » conduit à ce que plus des trois quarts (76,7%) des entreprises néerlandaises et près des deux tiers (62,4%) des entreprises allemandes règlent leurs fournisseurs sans retard. A noter toutefois, la situation se dégrade légèrement en Allemagne.

Les pays latins à la peine,

Le Royaume-Uni remonte la pente

Les retards de paiement se réduisent très progressivement au Portugal : au-dessus de 30 jours en 2019, ils pointent
à 24 jours au 2ème trimestre 2023. Seule une entreprise sur cinq (20,1%) règle ses fournisseurs à l’heure et plus de 15 % des entreprises présentent des retards de plus de 30 jours.

Son voisin espagnol, tombé sous le seuil des 15 jours
en 2022, repasse juste au-dessus au cours du premier semestre 2023. Depuis fin 2021, environ 44 % des entreprises respectent la date d’échéance de facture. En revanche, près d’une entreprise sur dix (9,6%) présente désormais des retards supérieurs à 30 jours, soit environ 1% de plus qu’en 2022.

L’Italie redescend sous 17 jours de retard en 2023, réduisant ses délais de plus de deux jours en trois ans. Depuis un an, environ quatre entreprises sur dix payent à temps, mais près de 12% reportent encore les règlements fournisseurs de plus de 30 jours.

La Belgique enregistre un 4ème trimestre consécutif à la hausse et présente désormais 11,4 jours de retards de paiement en moyenne.

Le pourcentage d’entreprises réglant leurs factures à l’heure retombe nettement sous 50% (46,7%). La part des grands retardataires est au plus haut (6,4%) depuis deux ans. Habitué du podium des « meilleurs payeurs », le pays pourrait laisser sa place à son voisin français.

Retrouvez l’étude complète d’ALTARES en pièce jointe ici

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